Sur le sofa fané
Sur le sofa fané
Les fantasmes phosphorent; près du sofa fané
tourbillonnent sans fin des phalènes affolées
qui meurent calcinées comme des Phaëton.
Sur le sofa fané en mon tréfonds je fonds
en flattant ton triomphe folle femme féale
agrafée au sofa comme un phasme fragile
je frôle effarée ma flamme échevelée
Les phéronomes affolent le vol des papillons
qui meurent calcinés comme des Phaëton
On s'affiche invincibles on s'affide languides
mais nos forces s'affaissent nos désirs s'affadissent
Les fantasmes se fanent sur la soie du sofa
Ma faim de toi se fige devant ta félonie
et devant moi défilent sur des photographies
des visages fantômes qui hantent nos ébats
Je fonds en mon tréfonds de n'avoir plus la foi
agrafée à ton corps mais ivre de dépit
le fantasm(e) devient fange sur le sofa fané
Il n'est plus temps de feindre sur le sofa fané
nous restons ébahis l'amour s'en est allé
Tourbillonnent sans fin les phalènes affolées
qui meurent calcinées comme des Phaëton
Le jeu était frivole, un vol de papillons
farandole éphémère sans rime ni raison
il me reste une fièvre un zeste de passion
une affliction profonde et la force d'espérer
qu'un autre amour fleurisse sur le sofa fané